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LES INDISPENSABLES

Peindre les impression 3D au pinceau, au pistolet à ou à l'aéro

Le post-traitement

Le post-traitement est une étape trop souvent oubliée (volontairement ou pas) et négligée, alors que c’est l’étape la plus importante, si vous voulez obtenir de bons résultats dans votre projet de peinture impression 3D.

On veut tous rapidement passer à la peinture car c’est la partie la plus sympa sur laquelle on prend le plus de plaisir, surtout pour les adeptes de peintures ! Moi le premier, je suis tombé dans le piège de vouloir passer directement à la peinture sans passer par la case « Post-traitement ». Si la plus belle des peintures est réalisée sur un mur avec des trous, des irrégularités, des fissures, ça ne sert à rien, le résultat sera médiocre.

Le post-traitement, que ce soit en impression FDM ou résine est indispensable afin d’effacer les défauts liés au processus de l’impression 3D. Le but de cette étape est d’effacer les lignes/couches d’impressions et d’effacer les impacts laissés par les supports d’impressions. Les techniques sont nombreuses et à chacun sa méthode, je vais vous présenter ici ma méthode de post-traitement pour des pièces en résines et pour des pièces en PLA. Bien que similaires, les étapes ne sont pas exactement les mêmes.

Post-traitement de pièces en résine

La résine est plus facile à post-traiter que le filament car il n’y a pas de stries d’impressions aussi visibles qu’en FDM. C’est justement parce que la pièce parait si parfaite en sortie d’impression que l’on voudrait sauter cette étape.

L’objectif ici va être de supprimer les « motifs » d’impressions et les impacts laissés par les supports. Veuillez noter que de bons paramètres d’impressions et de bons supports bien placés pendant la préparation de la pièce dans le slicer, vous feront gagner un temps non négligeable au post-traitement !

Voici les différentes étapes que je réalise :

  • Ponçage de l’intégralité de la pièce au grain 400 et au grain 240 aux endroits où il y des « tétons » de supports. Attention de ne pas forcer le ponçage pour ne pas perdre de détails.
  • Nettoyage à l’eau pour retirer toutes les poussières.
  • Ajouts de résine dans les trous laissés par les supports avec une pipette et un pinceau, puis polymérisation de la résine avec lampe UV. Astuce : inutile de faire cette étape dans les zones non visibles comme les emboîtements.
  • Ponçage au grain 400 des zones où de la résine a été ajoutée afin de lisser les surfaces et ne pas avoir d’excédent de résines dans certaines zones.
  • Ponçage très fin au « Dremel » afin de retirer les « tétons » dans les endroits inaccessibles avec les doigts (cheveux par exemple).
  • Nettoyage à l’eau pour retirer toutes les poussières puis séchage.
  • Recouvrement de la pièce au mastic de finitions en bombe afin de lisser les surfaces, combler les rayures et faire ressortir les défauts restants comme les motifs d’impression.
  • Ponçage grain 400 ou 600 et au « Dremel » si besoin.
  • Recouvrement de la pièce au mastic de finitions en bombe.
  • Fin du post traitement !

Une fois que vous avez obtenu une pièce bien propre et sans défaut, vous pouvez maintenant passer à l’étape tant attendu : LA PEINTURE !

Post-traitement des pièces en FDM

Voyons maintenant comment se passe le post-traitement d’une pièce en PLA réalisée en impression FDM. Le processus est assez identique mais un peu plus long car les stries d’impressions sont beaucoup plus visibles en impression FDM. On peut même les sentir au toucher.

L’objectif ici est de supprimer ses stries d’impressions, mais aussi les gros défauts laissés par les supports d’impressions afin d’obtenir une pièce bien lisse et propre.

Voici les différentes étapes que je réalise :

  • Premier ponçage à la ponceuse électrique, grain 80, puis 180, puis 240 (ou 180 grain 240 directement si le print est propre) afin d’effacer le plus possible les lignes d’impressions. Le ponçage au grain 240 permet d’enlever l’aspect granuleux que le ponçage a grain 80 donnera à votre pièce.
  • Nettoyage à l’eau + application de la première couche de mastic en bombe
  • Ponçage à la main au grain 320
  • Nettoyage + application d’une deuxième couche de mastic
  • Ponçage à la main à l’eau au grain 400 Nettoyage + application d’une couche d’apprêt (sous-couche noire) afin de faire ressortir les derniers défauts
  • Ponçage à la main à l’eau au grain 600
  • Nettoyage + application de mastic plastique dans les zones fortement marquées par les supports
  • Application d’une couche d’apprêt + dernier ponçage à l’eau au grain 800
  • Fin du Post-traitement !!!

Une fois que vous avez obtenu une pièce bien propre et sans défaut, vous pouvez maintenant passer à l’étape tant attendu : LA PEINTURE !

La mise en peinture

Après avoir réalisé les étapes précédentes avec succès, vous vous retrouvez donc avec une magnifique pièce propre, qui n’attend qu’à être peinte.

La première étape avant de peindre et cela est valable pour tous les matériaux et pour une peinture à l’aérographe ou au pinceau, c’est la sous-couche !

La sous-couche (ou Primer) est une fine couche de peinture d’accroche qui permettra à votre peinture de mieux adhérer et d’être plus solide. La couche d’accroche est donc indispensable et peut s’appliquer en aérosol, à l’aérographe ou encore au pinceau.

Il en existe de plusieurs couleurs mais les plus utilisées sont le noir, le blanc et le gris. Le choix des couleurs est important car il aura un impact direct sur votre peinture. Par exemple, vous pouvez faire un « pré-ombrage » en appliquant une sous-couche noire, plus une sous-couche blanche sous un certain angle. Le contraste noir/blanc fera ressortir vos éclaircis/ombrages de la couleur que vous appliquerez par la suite.

Personnellement, j’utilise du primer en aérosol pour la grande majorité de mes figurines car elles sont très grosses et ça serait trop long à l’aérographe.

J’utilise le primer à l’aérographe pour les pièces très détaillées et de tailles raisonnables comme les visages par exemple ou pour faire du pré-ombrage noir/blanc.

Pour les couleurs, j’utilise surtout du blanc, Je peins principalement des personnages de manga avec des couleurs assez vives. C’est avec du primer blanc que j’obtiens les rendus qui me plaisent le plus. Si je veux donner un aspect plus assombri, plus terne, je vais plutôt utiliser du gris ou encore du noir.

Les primer s’utilisent donc en fonction du rendu que vous voulez obtenir et des pièces que vous voulez peindre (à l’aérosol pour une miniature ou à l’aérographe pour du taille réelle, ce n’est pas le plus malin 😊 !)



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