Les solutions pour éliminer les imperfections dans la peinture

L'art de la peinture au pistolet regroupe les savoirs théoriques sur les techniques de peinture et aussi le savoir pratique, c'est-à-dire l'expérience. Cette expérience est acquise par le peintre suite à sa pratique, et malheureusement c'est en expérimentant toutes sortes de problèmes et défauts de peinture, en les comprenant et en les résolvant, que le peintre devient un peintre aguerri.

Le suivi rigoureux des instructions données par les fiches techniques permet d'éviter les échecs. Cependant, pour toutes sortes de petites raisons, de facteurs extérieurs à l'application, il peut apparaître des défauts très variés, qui vont de la réaction au défaut visuel. Ces défauts de peinture peuvent être causés par des incompatibilités, des facteurs atmosphériques, hygrométrique, des températures, des erreurs d'application, des temps de séchage... La liste est extrêmement longue et cela reflète l'étendue de la difficulté du travail de peintre automobile.

Il existe un certain nombre de « guides des défauts » dans le monde de la peinture industrie et automobile, qui répertorie la plupart des problèmes que l'on peut rencontrer, avec des illustrations, des causes et des propositions de solutions pour corriger le défaut. Chaque grande marque de peinture voiture publie son dictionnaire des défauts de peinture.

Pratiquer la peinture au pistolet est bien plus complexe et différent que les théories et instructions techniques que l'on peut connaître avant de se lancer dans l'application. La peinture automobile solvantées ou Hydro est un domaine de connaissances complexe, théorique et pratique, qui regorge de pièges pour le peintre amateur.

Parmi toutes les pratiques de la peinture, qu'elles soient architecturales, décoratives, artistiques, la peinture automobile est sans aucun doute la plus complexe.

Comment résoudre les défauts de peinture ?

Lorsque l'on maîtrise l'application d'un produit, c'est souvent que l'on connaît particulièrement bien le produit en question, sa surface d'application et son environnement. C'est en quelque sorte une routine tranquille qui prend soin d'éviter tous les pièges cachés sur le cheminement et les étapes de l'application.

Lorsque l'on peint une surface nouvelle, aussi bien au niveau du type de matériau qu'en quantité de surface, mais aussi lorsque l'on utilise un produit nouveau ou que l'on peint dans une ambiance dans laquelle on n'a pas l'habitude de peindre (température, humidité, lumière, circulation d'air...), on peut avoir de mauvaises surprises, avec par exemple l'apparition de petits trous, d'ouverture, de petites bulles, de cloques, de coulures...

Avant de penser à apporter une solution à son travail, il faut déterminer quelle est la cause de ce défaut apparu sur la peinture. Il est en effet inutile de renouveler une application dans les mêmes conditions, sans avoir compris ce qui a provoqué le défaut. Parfois, le défaut de peinture est difficile à résoudre et sa cause peut rester inexplicable. Il est souvent conseillé de procéder par élimination.

De nombreux applicateurs amateurs reportent immédiatement la faute sur le produit, sans avoir investigué davantage leur propre mode d'application. Il faut avant tout, reprendre toutes les étapes réalisées, en visualisant son application et en étudiant une seconde fois les préconisations d'application. Il faut ensuite vérifier le mélange, la qualité de la préparation du support et la compatibilité des produits.

Pour tous les types de problèmes et défauts rencontrés avec les peintures, vous pouvez contacter le service technique de Stardust (tech@Stardustcolors.com) qui pourra probablement vous aider.

Il arrive parfois que l'on ne puisse pas trouver la cause du défaut. Dans un tel cas, il est possible de faire un test d'application sur une petite plaquette, en suivant scrupuleusement la fiche technique. Parfois, avec un nouveau mélange, une surface bien préparée, une application avec la bonne distance, la bonne vitesse, la bonne température, par magie ou par logique, on obtient un résultat parfait.

L'expérience du peintre

Il est toujours très important de réfléchir et de comprendre l'origine des problèmes que l'on rencontre dans le monde de la peinture au pistolet. Pour ceux qui sont passionnés et intéressés par leur art, c'est toujours l'occasion d'augmenter sa connaissance, sa technicité et de gagner en efficacité.

Lorsque l'on ne prend pas le temps de peindre correctement ou de réfléchir avant de se lancer dans un projet, on prend le risque d'échouer à n'importe quelle étape de la peinture. Et dans le monde de la peinture carrosserie, les étapes depuis l’apprêt jusqu'au vernis sont souvent nombreuses, mais aussi coûteuse en temps de travail et en produits.

Un des conseils que l'on ne rappelle jamais assez, c'est de prendre le temps de faire son travail du mieux possible, spécialement durant l'étape de la préparation du support. De plus, travailler sans précipitation et avec du matériel soigné, avec un air propre, purifier et filtrer, permet d'éviter tous les pièges des peintures techniques.

Tous les peintres expérimentés ont obtenu leurs galons après beaucoup de persévérance et de peines : cela peut être des peintures qui cloquent, qui coulent, qui se décollent, qui se fripent... et dans la plupart des cas, les leçons ont été chèrement acquises, avec de nombreuses heures de travail à refaire...

Exemple des principaux défauts rencontrés en peintures solvantées pour carrosserie

Le micro bullage est régulièrement reporté par des peintres non expérimentés et même certains peintres possédant des années d'expérience. C'est un défaut très embêtant qu'il est important de comprendre.

Il représente bien les choses qu'il ne faut pas faire afin de s'éviter de gros problèmes. En gros, gagner un peu de temps pour en perdre beaucoup plus après.

Ce phénomène est une remontée de solvants qui prennent l'aspect de micro bulles. Cette réaction est traître et elle n'apparaît qu'à certains moments, en général à la fin du travail, lorsque l'on applique le vernis. Ces bulles de solvants remontent depuis les couches inférieures et c'est le vernis solvantées qui les fait réagir. Ce sont souvent des solvants emprisonnés dans l'apprêt ou la peinture, à cause de couches appliquées trop rapidement, sans qu'un temps d'intervalle minimum ait été respecté. Cet emprisonnement des solvants dans les couches inférieures se produit souvent aussi par températures élevées : la couche supérieure sèche et se ferme rapidement, tandis que les solvants restent bloqués à l'intérieur de la peinture.

Cela représente l'analyse des causes du défaut. Après cela, il faut bien sûr trouver la meilleure solution de résolution du défaut. Il y a toujours plusieurs options, mais dans le cas des micros bulles, on peut généralement résoudre cela avec un léger ponçage du vernis dans lequel se trouvent les bulles, puis en appliquant une ou 2 nouvelles couches de vernis.

Les décollements et les problèmes de bonne tenue des peintures

On entend souvent des applicateurs amateurs reportant des plaintes concernant une peinture qui ne tient pas. Pour ses utilisateurs non avertis, la conclusion est rapidement faite sur la culpabilité de la peinture. Si une peinture n'accroche pas et se décolle, alors il s'agit d'une peinture de mauvaise qualité !

Souvent, la fiche technique n'a pas été étudiée et les préconisations présentes sur l'étiquette ne sont pas respectées.

Seuls des primaires d'adhésion ou des peintures spéciales peuvent garantir l'accroche sur un support. Et chaque support doit être traité d'une manière différente. En général, pour les peintures de carrosserie, il n'y a pas aucune adhésion sur les matériaux bruts comme le plastique, le métal, etc...

Mais voici une règle qui est majoritairement ignorée, même par les professionnels les plus aguerris : une peinture ne peut pas offrir une garantie d'adhésion si elle n'est pas appliquée sur un support (souvent un apprêt ou un ancien fond vernis) qui n'est pas correctement poncé. Souvent, on pense que l'on peut faire un ponçage très fin, afin que la peinture soit plus belle. On voit souvent des professionnels ou des particuliers faisant des ponçages avec des papiers abrasifs 800 ou même 1200, en ignorant superbement les instructions techniques. Dans le domaine de l'accroche, des peintures et même des vernis carrosserie, le ponçage doit être fait avec du grain 500 et rien d'autre. C'est donc principalement la préparation du support et le respect des préconisations techniques qui garantit une bonne tenue.

Bien sûr, il existe bien d'autres types de décollement, pour des cas spéciaux et des peintures spéciales. Comme toujours il est important de bien comprendre l'origine et les causes du décollement, afin de s'améliorer dans son métier et son art.

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