Dans quelle installation doit-on peindre par pulvérisation ?
Lorsque l'on souhaite par exemple monter un projet d'entreprise dans le domaine de la peinture par pulvérisation, alors il est primordial de lister et répertorier les équipements et installations du peintre qui seront nécessaires dans l'activité et le travail.
La peinture par pulvérisation, en opposition avec la peinture au rouleau ou à la brosse, émet ce que l'on appelle des aérosols. Là, nous ne parlons pas de bombes de peinture, mais de fumées de produits qui sont constitués de micro gouttelettes en suspension dans l'air. En effet, lorsque l'on projette une peinture avec un pistolet par exemple, une certaine quantité de cette peinture ne va pas se retrouver sur le support mais va rester en suspension dans l'air, pour ensuite retomber sur le sol ou être aspirée.
Bien entendu il est absolument nécessaire d'avoir un système efficace pour l'extraction de ces fumées ou « aérosols ».
Qu'est-ce qui se passe si l'on n’aspire pas ses peintures en suspension ?
Lorsque l'on va peindre une pièce ou appliquer un vernis, la partie du produit en suspension va ensuite retomber, à la fois sur la pièce peinte, toute neuve et brillante, mais aussi sur le sol et les équipements. Cela va créer un effet poudreux, granuleux, collant et qui va attraper la saleté ambiante. Il est donc impératif d'aspirer les fumées.
La cabine de peinture et les systèmes de ventilation
Peu importe si l'on pulvérise et que l'on utilise des peintures à base d'eau ou des peintures à base de solvants : il est important d'avoir un système de ventilation efficace. Dans le cas de produits nocifs, comme le sont les peintures solvantées, cela est encore plus important pour la sécurité de l'utilisateur.
Il n'est pas suffisant de porter un masque à cartouche pour les peintres, afin de se protéger totalement des risques que représentent les solvants.
Il existe plusieurs systèmes d'extraction, c'est-à-dire qui produisent un mouvement de l'air : le mouvement peut être horizontal ou vertical.
Dans le cas d'une cabine de peinture dite murale, la direction de l'air va horizontalement depuis l'applicateur en direction de la pièce à peindre, puis l'aspiration se fait toute la surface. L'applicateur ou utilisateur est donc totalement protégé et il pourrait même peindre sans masque en vérité.
De même, il existe aussi des cabines classiques, ce sont d'ailleurs la plupart des cabines qui sont constituées de la sorte, parlons des cabines à extraction par le sol. C'est le procédé le plus efficace, dans lequel l'air propre arrive par le plafond, via des trous avec des filtres. L'air se dirige ensuite vers la pièce à peindre, par exemple une voiture ou une moto et l'air est ensuite aspiré vers le sol, où se trouvent des grilles d'aspiration. C'est une aspiration verticale.
Les extracteurs pour cabine
Dans le domaine de la peinture de carrosserie ou industrielle, l'extraction de l'air dans les cabines de peinture est faite par des moteurs. Ces moteurs doivent respecter la norme ATEX : en contact avec des fumées de produits inflammables que représentent les peintures de carrosserie, ces moteurs ne doivent produire aucun risque d'inflammation.
La différence entre un attracteur ATEX et classique, c'est que dans le premier cas, le moteur et le système électrique est totalement indépendant et protégé, c'est-à-dire qu'il n'est jamais en contact avec les fumées de peinture qui peuvent être inflammables.
Le choix de l'extraction murale c'est-à-dire horizontale, ou alors classique, c'est-à-dire vertical et déterminer par la taille des pièces à peindre. On ne peindra jamais des véhicules avec des cabines où l'air circule horizontalement.
Par contre, pour des pièces de formes variables et tailles modérées, il convient d'utiliser les cabines murales.
Les volumes d'extraction
Il existe certaines normes pour déterminer les volumes d'air que les installations doivent pouvoir aspirer afin de garantir principalement la sécurité du peintre du travailleur.
En effet, si l'on utilise un extracteur de faible puissance et que l'on n’a pas de grands volumes de peinture, l'air ne sera pas suffisamment renouvelé et l'applicateur sera exposé aux fumées de peinture. Sans compter que les pièces peintes vont être contaminées par les aérosols de peintures qui vont retomber sur la pièce et gâcher tout son brillant.
La circulation d'air doit être d’un mètre par seconde. C'est une règle simple et claire qui permet de valider ou pas la conformité d'une installation d'extraction d'air. La puissance du moteur est exprimée non pas en puissance électrique, mais en capacité d'aspiration, c'est-à-dire en mètres cubes par heure.
En général, une cabine de peinture automobile doit aspirer au moins 15 000 m³ par heure et cela peut aller jusqu'à 35 000 m³ par heure.
Au contraire, si l'on peint de petites pièces, comme des pièces de moto, un réservoir, etc, on peut se contenter d'un petit extracteur de 1500 m/h, à condition de réduire la surface d'extraction pour ne pas « diluer » le rapport volume/surface d'air extrait.
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