Comment réussir un beau vernis de carrosserie ?

Voici un article essentiel qui sera utile à nombreux d'entre vous qui nous lisez et qui faites vos premiers pas dans l'art du recouvrement et vernissage d’une peinture, aussi bien dans le cadre de la rénovation d'une auto de collection, de la décoration « custom » d'une voiture, d'une moto, d'un casque ou d'un vélo, ou même d'objets ou de sculptures.

L'étape finale que représente le vernissage est l'étape la plus cruciale et la plus importante. C'est en quelque sorte la cerise sur le gâteau et l'achèvement de beaucoup d'efforts à travers l'application de toutes les couches précédentes, depuis le primaire, la préparation, jusqu'à la peinture. L'art du vernissage consiste à appliquer le vernis d'une manière parfaite, afin que la couleur soit sublimée et que la surface soit parfaitement lisse et brillante. Le vernis fait briller et scintiller les particules de mica et d'aluminium, sans lui les couleurs seraient ternes et mates.

Réussir un beau vernis de carrosserie permet non seulement de créer une protection durable et efficace contre la corrosion qui peut s'attaquer aux pièces métalliques, mais cela permet aussi de protéger les couleurs contre la lumière, la chaleur, la poussière, les carburants et les frottements ou l'abrasion.

Réussir son vernis automobile nécessite de la pratique de la technique. Il est important aussi de bien connaître son produit, car chaque vernis automobile est différent et s'applique différemment, se comporte différemment. Chaque peintre a 1 ou 2 vernis de prédilection, qu'il maîtrise parfaitement et avec lequel il sait qu'il a moins de risque d'avoir une mauvaise surprise. On peut aussi avoir un vernis de très haut de gamme que l'on réserve pour des projets d'exception.

L’art du vernissage : les qualités d'un vernis

Un bon vernis automobile doit être facile à appliquer et facile à réussir. Un très bon vernis de carrosserie permet d'obtenir une brillance même avec un mauvais applicateur, en exagérant un peu. Ce qui est vrai, c'est qu'un excellent vernis auto peut se réussir aussi bien par température haute que par température basse, sans excès bien sûr, car lorsqu'il fait trop froid, un vernis va trop tarder à sécher et le risque de coulure est inévitable. Dans le cas contraire, lorsque les températures vont au-delà de 35°, cela peut affecter la brillance.

Parlons maintenant des conseils pour bien appréhender la technique et l'art du vernissage : il est bien de commencer par un peu de théorie et même si cela est un peu rébarbatif, il est intéressant de lire et prendre connaissance du contenu de la fiche technique.

Ensuite, place à la pratique, car au-delà de la fiche technique, les règles restent les mêmes pour la plupart des vernis. Aujourd'hui, les vernis HS ont disparu presque totalement et l'on utilise principalement plus que des vernis UHS. Dans tous les cas, on doit appliquer deux couches. Pour un vernis HS, on doit appliquer 2 couches pleines, tandis que pour un vernis UHS, on doit en théorie appliquer une couche moyenne, puis une couche pleine.

Le but de l'application du vernis est d'obtenir une couche qui, après séchage, mesurera environ 50 microns d'épaisseur sèche. Un vernis UHS comprend davantage de matière sèche et moins de solvantée évaporable, en conséquence, moins de produits a besoin d'être appliqué.

Alors, peut-on appliquer si l'on veut, plus de couches pour obtenir plus d'épaisseur ? Non pas du tout, car cela ne donne pas de bons résultats. En général, on obtient une brillance maximale et optimale en deux couches. Ce qu'il se passe lorsque l'on cherche à appliquer une troisième couche, puis une quatrième couche, si l'on y arrive bien sûr, c'est une baisse de la brillance. En effet, l'épaisseur que les solvants auront à traverser pour pouvoir sortir et s'évaporer sera trop importante et cela risque à tous les coups de modifier l'état de surface du vernis. Il se passe la même chose lorsque la température est trop important.

Les 4 règles fondamentales pour obtenir un beau vernis de carrosserie

1/ Appliquer la juste quantité de produit : c'est très simple à comprendre, car si on applique trop de vernis, on obtient une coulure, tandis qu'au contraire, si l'on applique une couche trop maigre, alors le vernis ne pourra pas se tendre et briller. Cela est une question d'expérience et c'est plus facile à dire qu'à mettre en pratique.

2/ Travailler dans la bonne ambiance (température moyenne et hygrométrie basse). Si l'on veut avoir une bonne brillance et un bon séchage, alors il faut travailler autour de 20° et surtout éviter à tout prix les ambiances humides.

3/ La distance et l'angle du pistolet qui doivent être toujours de 15 cm et 90°. Bien sûr, le réglage du pistolet doit être fait correctement avec un bon réglage de pression et un bon réglage de la forme du jet de pulvérisation.

4/ Le temps d'attente entre chaque couche et le nombre de couches : en général, l'intervalle nécessaire pour recouvrir une première couche est un temps d'attente de 7 à 10 minutes. Bien sûr, il faut moduler cette donnée en fonction de la température ambiante et aussi du type de vernis, car il existe des vernis qui sèchent beaucoup plus rapidement que d'autres.

La correction des défauts avec le re-vernissage

Ce n'est pas grave si l'on n'a pas réussi son vernis et que certains défauts sont présents. Il est toujours facile de corriger ces défauts avec un polissage ou alors l'application d'une ou deux nouvelles couches de vernis.

Attendre 24h pour permettre à son vernis d'être bien sec et dur, puis faire un léger ponçage à l'eau, permet de gommer les imperfections, la peau d'orange, les poussières et il suffit alors d'appliquer une seule couche pour retrouver un très haut niveau de brillance. L'épaisseur de vernis ainsi accrue crée un effet de transparence et d'effet mouillé impressionnant, surtout quand on répète cette opération d'application de nouvelles couches plusieurs fois.

La fiche technique d'un vernis

Ce document émane du fabricant du vernis, montre quelques informations utiles et intéressantes. Cette fiche comprend aussi des informations essentielles, comme le dosage et le mélange, ou le temps de mélange (Pot life). Seules les informations présentes sur la fiche technique font foi.
Les autres informations sont des suggestions : ce sont des recommandations que chaque peintre est libre d'interpréter ou de changer selon ses préférences ou selon le cas et la destination. Exemple : la suggestion d'épaisseur mouillée ou humide.
Certaines informations ne sont généralement et malheureusement pas prises sérieusement : c'est le cas des préconisations de la préparation du support. Il est important de suivre les recommandations, sans interpréter ou faire à sa façon, notamment en ce qui concerne la finesse du ponçage.

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