Réalisation d’une peinture Lexan

Réalisation d’une peinture Lexan

Contrairement à une peinture classique dont le procédé commence par faire sa couleur de fond puis rajouté les effets par dessus, la particularité de la peinture Lexan pour le modélisme RC réside dans le fait de peindre la carrosserie par l’intérieur dans le but de protéger la peinture des éléments et choc extérieur. Le processus de peinture se retrouve du coup inversé, il faudra commencer par faire ses effets, ombrages et pochoirs en tout genres pour ensuite passer sa couche de fond. Nous allons voir ensemble les étapes clés pour réussir votre première carrosserie.

Étape 1 : Préparation du support

Sûrement l’une des étapes la plus importante et à ne surtout pas négliger ; la préparation du support. Bien que sur le long terme cela reste souvent du consommable, Il n’y aurais rien de pire que de voir son travail réduire a néant à la première sortie de piste. Une préparation stricte assurera une accroche parfaite à votre peinture et ceux malgré les contraintes de déformations liées à la pratique du modélisme.

Matériel nécessaire :

Pour la réalisation de celle-ci, nous allons utiliser notre éponge abrasive et frotter l’intérieur de la carrosserie lexan pour créer de micro rayures et ainsi favoriser l’accroche de la peinture.

Conseil : N’ayez pas peur de frotter jusqu’à rendre la carrosserie opaque en évitant le plus possible de rayer les vitres qui elles, ne seront généralement pas peintes.

Imbiber votre chiffon microfibre avec le dégraissant spécial lexan et nettoyer soigneusement votre support.

Etape 2 : Masquage

Pour cette étape plusieurs possibilités sont possible selon l’équipement que vous avez a disposition. Pour chacune de celle-ci nous allons utiliser le masque liquide spécial lexan de la gamme stardust.

  • Méthode 1: Application au pistolet de peinture :

Celle que j’utilise et qui est la plus adapté pour les gros volume de masquage mais qui demande le plus d’équipement.

Matériel nécessaire :

Nous allons commencer par régler la pression de notre compresseur aux alentours des 3,5 Bars et pulvériser notre première couche en étant le plus uniforme possible et sans trop chargé afin de faire une surface d’accroche pour la deuxième. Le risque si vous chargez trop la première couche est que le masque va couler des les interstices de la carrosserie et rendra le travail de découpe et peinture plus délicat et moins précis. L’avantage du liquide de masquage stardust est qu’il sèche relativement vite ( environ 1h30) nous allons donc par le même procéder une fois notre première couche complètement sèche renouveler notre masquage en étant cette fois ci un peu plus généreux sur notre couche

  • Méthode 2 : Application à l’aérographe.

Cette méthode a l’avantage d’utiliser le même matériel que celui que vous aller utiliser pour peindre votre carrosserie et conviendra très bien pour des peintures occasionnelles.

Matériel nécessaire :

Même procéder que la méthode précédente avec le même réglage de pression, a la seule différence qu’il faudra diluer légèrement avec un peu d’eau le liquide de masquage (environ 10%) pour le rendre plus liquide et permettre sa pulvérisation.

  • Méthode 3 : Application au pinceau brosse.

La méthode la moins onéreuse des 3 qui ne vous demandera qu’en matériel un simple pinceau brosse assez large. Il suffira d’appliquer les couches de liquide de masquage sur toute la surface de la carrosserie en croisant les passes. L’inconvénient est qu’il faudra réaliser au minimum 4 couches en attendant avant chaque nouvelles passes le séchage complet de la couche précédente. L’aspect final du masque ne seras pas non plus uniforme et lisse comme les 2 autres méthodes précédentes. Personnellement je n’ai jamais affectionné cette méthode mais certain de mes collègues peintres l’utilise et le résultat final est le même. Libre à vous d’essayer et de vous faire votre propre avis.

Etape 3 : Dessin

Nous voici à l’étape où votre créativité va être mise a l’épreuve. Pour votre première carrosserie resté simple dans votre schéma afin de vous familiariser avec tout le processus, et progressivement essayer de nouvelles choses sur vos prochains projets.

Matériel nécessaire :

Si vous souhaitez réaliser un schéma symétrique commencé par tracé une ligne pour diviser en deux votre carrosserie. Dessiner la première moitié de votre schéma, puis a l’aide du scotch de peintre coller le sur la partie extérieure et décalquer celui-ci. Il ne vous reste plus qu’a reportez ensuite celui-ci de l’autre côté en collant le scotch cette fois ci par l’intérieur.

 

Astuce : Pour faciliter le transfert vous pouvez vous aidez d’une tablette lumineuse ou tout simplement le flash de votre téléphone portable.

Essayer d’être le plus précis possible dans votre tracé pour faciliter la prochaine étape qui est la découpe.

Etape 4 : Découpe

Nous allons a présent découper notre masque liquide en suivant soigneusement les lignes de notre schéma.

Matériel nécessaire :

Les conseils que je pourrais vous donner serais d’utiliser pour chaque carrosserie une lame neuve et de ne pas hésité à la changer si vous sentez qu’elle commence à fatigué. Vous risqueriez de compenser cette usure en appuyant plus fortement vos coupes ce qui fragiliserais le lexan et pourrais lors d’un choc cassez net au niveau de cette entaille.

En résumé, une lame neuve, un poignet souple et de la patience serons les secrets d’une découpe réussi.

Etape 5 : Peinture

Tout ce travail pour enfin a arriver a l’étape décisive !!! vous verrez que selon les cas ce n’est pas forcément celle qui prend le plus de temps.

Matériel nécessaire :

La logique à adopter seras celle de commencer par les couleurs les plus sombres pour ensuite finir par les couleurs claires. Il m’arrive cependant sur certains de mes schémas où j’utilise du vinyle pour réaliser des sponsors ou des logos, de commencé par ma couche plus claire par exemple du blanc, puis de mettre une couche de gris clair avant de venir décacher mes logos pour les peindre en couleur. Sans cette couche de gris les différentes couleurs se verraient à travers le blanc et la peinture serai rater.

pulvériser une légère couche de primaire d’accroche, puis sans la sécher passer votre première couche de peinture. Il faudra faire de fin voile afin de ne pas surcharger la peinture et permettre une accroche maximale. Entre chaque couches vous pouvez utiliser un sèche cheveux quelques secondes pour accélérer le séchage. Prenons un exemple concret :

– Je commence donc par mes contours de vitres en noir puis je viens décacher la partie qui seras grise pour mettre mes ombrages et pochoirs :

– Je decache mon liseret et je passe mon sparkle silver que je viens recouvrir de noir :

– Je viens ensuite décaché nos parties qui vont être orange, je réalise les ombrages et effet de pochoirs en vivid red et en noir puis je viens passer de légère couches de Light orange :

– Je décache les parties restantes et viens passez mon blanc sur toute la surface de la carrosserie :

Afin de protéger au maximum la peinture je réaliser toujours un couche de finition. En général je passe 2 fines couches de vernis transparent pour les voitures de types électrique ou alors 2 couches de Nitroblock pour les voitures thermiques.

Ceci est un plus, mais malgré tout les meilleurs produits que l’on pourrais utilisé, les frottements sur le long termes ferons sauté la peinture. C’est pourquoi je vous conseille de toujours protéger votre peinture avec du scotch assez épais au niveau les plus exposé aux frottements notamment les bavettes latérales.

Résultat final :

Tutoriel réalisé par notre partenaire Faziom Design

Facebook : Faziomdesign / Instagram : faziomdesign / TikTok : @faziomdesign

Hikari Toys for Soft PVC – Interview StardustColors

Hikari Toys for Soft PVC – Interview StardustColors

Depuis deux ans maintenant StardustColors propose la gamme de peintures HIKARI Toys for Soft PVC spécialement conçue pour les jouets en soft vinyle.

Aujourd’hui nous recevons Stéphane, utilisateur de la gamme depuis le début de sa commercialisation, pour nous parler de son hobby : la peinture de sofubi.

> Bonjour Stéphane et bienvenue. Avant de rentrer dans le vif du sujet, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour à toute l’équipe Stardust ! Donc Stéphane, je suis collectionneur de sofubi depuis 2009. En 2016 j’ai décidé de sauter le pas et de me lancer dans la peinture de ce type de jouets pour donner une dimension supplémentaire à mon hobby. J’ai d’ailleurs un compte Instagram (https://instagram.com/_thechogokinjawa_) où je présente, entre autres, mes projets en essayant autant que possible de présenter leur WIP (Work In Progress) pour montrer les différentes étapes de la peinture jusqu’au résultat final.

> Mais au juste qu’est-ce que le sofubi ?

Sofubi est la contraction phonétique du japonais « sofuto biniru » qui désigne des jouets en PVC. Dans le hobby on utilise indifféremment ce mot ou alors sofvi, la contraction anglaise de « soft vinyle »…c’est plus rapide que de parler de jouets en vinyle mou…et un peu plus flatteur aussi (rires).

> Depuis quand existe ce type de jouets et d’où proviennent-ils ?

A l’origine ce sont des jouets japonais qui ont commencé à être produits après la seconde guerre mondiale à destination du marché américain. Mais à partir des années 60, le sofubi a pris une réelle ampleur au Japon avec la commercialisation de jouets tirés des films et séries TV autour de Godzilla ou Ultraman. Très vite le sofubi s’est développé, principalement sur les thématiques des monstres (kaiju), robots ou créatures du folklore traditionnel japonais (Yokai). A la fin des années 90 le sofubi a pris une nouvelle dimension quand des boutiques de street wear telles que Bounty Hunter ont décidé de se lancer dans la vente de personnages en soft vinyle. Depuis ce phénomène n’a cessé de prendre de l’ampleur, suscitant des vocations au-delà du milieu de la street culture et s’est même propagé à d’autres pays d’Asie (Chine, Hong-Kong, Taïwan, Thaïlande) ou les États-Unis. Aujourd’hui les thématiques dans le sofubi sont quasi-infinies car c’est un milieu où chacun peut laisser libre cours à son imagination quand il s’agit de créer une figurine. Du très gore au très kawaii (qui veut dire mignon en japonais) il y en a pour tous les goûts !

Le Sofubi propose une très grande variété de thèmes, de tailles et de couleurs !

> Mais qu’est-ce qui finalement différencie le sofubi des autres jouets ?

Par rapport aux jouets que l’on peut trouver dans le commerce je dirais qu’un sofubi pourra paraître extrêmement simpliste et parfois donner l’impression d’être un de ces jouets bon marché que l’on voit dans les fêtes foraines.
C’est vrai : un sofubi est en plastique creux, est composé de peu de pièces (cela peut aller de deux à tout au plus une dizaine) et n’est pas très articulé (c’est souvent le minimum syndical : tête, bras et jambes).
Et ceci s’explique pour une bonne raison : chaque sofubi est fabriqué à la main selon des techniques artisanales qui n’ont pas changé depuis le tout début. On est donc très loin de la production de masse et au final le nombre d’exemplaires d’un sofubi ne dépassera pas quelques centaines (voire milliers pour les modèles les plus en vogue) sur plusieurs années.
Sur un sofubi l’effort est porté sur deux aspects. Tout d’abord, le design : certains artistes réalisent un travail phénoménal de sculpture avec un souci du détail hallucinant. Et ensuite la mise en peinture : chaque pièce étant peinte à la main, le sofubi laisse la porte ouverte à toutes les teintes possibles et imaginables.

Anatomie d’un sofubi

> Merci pour toutes ces précisions et cette transition vers le thème de la peinture ! Quelle est selon vous la principale difficulté pour peindre un sofubi ?

La principale difficulté pour peindre un sofubi ? Je dirais sans hésiter que c’est de trouver la bonne peinture ! (rires)
Plus sérieusement, je pense qu’avant de se lancer dans la peinture de n’importe quel objet (une maquette en plastique, un kit en résine ou un sofubi), il faut « apprendre à le connaître » pour déterminer quelle peinture va être la plus adaptée.
Le cas du sofubi est assez particulier dans le sens où c’est la manière dont il est conçu qui va dicter le choix de la peinture à utiliser.
En effet pour peindre un sofubi il faut commencer par le démonter. Pour cela on va ramollir le vinyl en le chauffant. Jusque là tout va bien.
Une fois les différentes parties peintes, il faut tout réassembler.
Et c’est là où les choses se compliquent : les pièces peintes vont devoir à nouveau être ramollies en les chauffant pour les emboîter les unes dans les autres.
Il faut donc une peinture qui soit à la fois flexible pour résister à la pression que l’on va exercer sur les pièces au moment du réassemblage et résistante aux frottements qui peuvent survenir à certains endroits du sofubi (qui je le rappelle n’est pas forcément parfait car réalisé de manière artisanale).
La solution optimale réside donc dans une peinture vinylique qui combine ces deux propriétés, car elle a la particularité de créer une liaison chimique avec le substrat vinylique du sofubi.
Avant que StardustColors ne lance sa gamme HIKARI Toys for Soft PVC, il n’y avait rien de tout cela en France ou même en Europe. L’arrivée de votre peinture a vraiment changé la donne !

Peinture Hikari Toys avec vernis mate de la gamme Graphic

> Mais alors comment faisiez-vous avant les peintures HIKARI Toys for Soft PVC ?

Sur le principe on peut peindre le sofubi avec à peu près n’importe quel type de peinture autre que la peinture vinylique : acryliques (base eau ou alcool), solvantées ou émaillées (enamel).
Mais elles ne sont pas réellement adaptées car aucune n’a la capacité à créer la liaison chimique avec le substrat vinylique dont je vous parlais précédemment.
En ce qui me concerne j’utilisais des peintures solvantées pour leur séchage rapide et leur relativement bonne résistance aux frottements. Je pouvais ainsi rapidement manipuler la pièce qui était très vite sèche au toucher et continuer à travailler dessus.
Par contre au moment du réassemblage, si la peinture n’est pas adaptée cela peut rapidement tourner au cauchemar : la peinture peut se craqueler (voire sauter), mal résister à la chaleur (avec à la clé des traces de doigts sur la pièce)…je ne compte plus le nombre de fois où j’ai ruiné des heures de travail en quelques secondes. Je ne vous cache pas que ce genre de mésaventure qui se produisait assez régulièrement était extrêmement frustrant et même décourageant.

> Très bien, mais StardustColors n’est pas la seule société à produire des peintures vinyliques pour le sofubi. Alors pourquoi ne pas avoir utilisé d’autres marques ?

Parce que les autres fabricants sont soit en Asie soit en Amérique du Nord et que dans le meilleur des cas j’aurais pu acheter la peinture à l’état concentré mais pas le diluant, du fait de la réglementation internationale du transport aérien.
Et ce n’est pas à vous que je vais apprendre cela : à chaque peinture son diluant approprié. La peinture c’est avant tout de la chimie ! (rires).
Bref, sans le diluant spécialement conçu pour la peinture, impossible d’en tirer tout son potentiel, surtout connaissant les propriétés assez particulières de la peinture vinylique…mais là je commence à rentrer dans les détails techniques.

> C’est parfait, parlons donc technique maintenant ! Tout d’abord quel matériel faut-il pour peindre des sofubi ?

De base, un sofubi se peint à l’aérographe car la peinture vinylique n’est pas spécialement adaptée à la peinture au pinceau.
Il faudra un aérographe impérativement équipé de joints en Teflon (PTFE) pour résister aux solvants….sinon je ne donne pas cher de votre matériel après quelques utilisations. Et bien sûr lui associer un compresseur.
Je vous conseille de vous orienter vers des marques d’aérographes dont la réputation n’est plus à faire : japonaises (Iwata, Wave, GSI-Creos) ou allemandes (Harder & Steenbeck). Ils sont tous très bons, même si je dois avouer que j’ai une petite préférence pour les aérographes japonais.
Je vous suggère d’opter dans un premier temps pour un aérographe polyvalent avec une buse de 0.3 mm. Il vous permettra de faire à peu près tout ce que vous voulez. Et si vous décidez d’aller plus loin dans le travail des détails, alors je vous conseille d’ajouter à votre équipement de peinture un aérographe en 0.15 mm ou 0.18 mm.
Bien entendu, l’utilisation d’un aérographe avec des peintures vinyliques impose de prendre des précautions pour votre santé. Donc masque à cartouche et cabine de peinture avec extraction vers l’extérieur obligatoires !
Enfin, pour ce qui est du nettoyage de mon matériel, j’utilise de l’acétone ou du diluant cellulosique et cela fait très bien l’affaire.

En haut le Super Airbrush Advance (0.3 mm) de chez Wave et en bas le PS-771 (0.18 mm) de chez GSI-CREOS

> Avant de commencer à peindre un sofubi, doit-on prendre des mesures particulières ?

Dans un premier temps je procède au dégraissage du jouet car il reste souvent des résidus de produits de démoulage. S’en débarrasser va favoriser l’accroche de la peinture.
Pour une maquette en plastique ou un kit en résine j’utilise généralement du savon ou du liquide-vaisselle, mais pour un sofubi c’est le diluant de la peinture qui va servir au nettoyage.
Non seulement cela va dégraisser la pièce mais en plus on prépare aussi le vinyle à être peint. Le nettoyage au diluant crée une réaction temporaire au niveau du vinyle (on va avoir le sentiment au toucher qu’il est collant) et cela va favoriser la fameuse liaison chimique avec la peinture.
En ce qui me concerne, je nettoie la pièce en la frottant avec un chiffon imbibé de diluant puis dans la foulée j’applique les premiers sprays de peinture pour conserver tous les bénéfices de ce nettoyage.

> Abordons maintenant l’utilisation des peintures HIKARI Toys for Soft PVC. Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui va les utiliser pour la première fois ?

J’ai un conseil qui tient en un seul mot : dilution.
Je considère que c’est la chose essentielle à avoir en tête, non seulement quand on peint à l’aérographe et encore plus avec une peinture vinylique comme la HIKARI.
Quand elle n’est pas assez diluée, une peinture vinylique va vite vous le faire savoir car elle a la particularité de produire un effet « toile d’araignée » (cobweb en anglais). Vous allez vous retrouver avec des filaments sur l’objet au moment de la pulvérisation de la peinture et je peux vous le dire, la première fois ça fait tout drôle ! Augmentez la dilution et le problème disparaîtra instantanément.
La peinture vinylique est aussi sensible à la température ambiante. Soyez extrêmement vigilant à cela faute de quoi vous risquez de vous exposer à un autre phénomène : l’overspray.
Concrètement, à la pulvérisation de la peinture vous allez constater autour de la zone peinte l’apparition d’une couche poudreuse blanche, souvent dans les recoins de la pièce. C’est parce que la peinture est déjà quasiment sèche quand elle rentre en contact avec la pièce. Si vous n’avez pas changé la pression à laquelle vous travaillez alors cela signifie que votre dilution n’est pas suffisante par rapport à la température.
Bref : pour une même application de peinture, la dilution peut varier selon la saison.
Et pour être vraiment tranquille, je vous conseille d’ajouter du « retarder » HIKARI à votre peinture diluée. Comme son nom l’indique, ce produit va retarder le séchage de la peinture et va donc encore plus limiter les risques d’overspray.
Si malgré tout cela vous deviez quand même avoir un léger overspray résiduel, je vous livre une petite astuce : un voile de « retarder » HIKARI pur rapidement pulvérisé sur la zone blanchie réglera le problème.

> Merci beaucoup pour ces précisions ! Au final quelle dilution conseilleriez-vous ?

Personnellement je travaille avec une dilution entre 1:1.5 et 1:2 en volume (le premier chiffre étant le volume de peinture et le second celui du diluant) avec une pression de 20 psi au niveau de mon compresseur.
Si jamais je dois peindre de petits détails ou que je souhaite travailler en transparence alors j’augmente la dilution. Cela peut aller jusqu’à du 1:5 voire 1:7 et j’adapte la pression en conséquence.
Comme je prépare toujours des bouteilles de peinture préalablement diluée, autre petite astuce : par défaut je rajoute toujours entre 2% et 3% en volume de « retarder » HIKARI. C’est le prix d’une certaine tranquillité ! (rires)

> Avant de terminer cette interview, avez-vous quelques derniers petits secrets à nous livrer concernant la peinture des sofubi ?

Avec plaisir ! Tout d’abord la première va concerner la peinture avec la gamme HIKARI Candy sur des sofubi en vinyle transparent.
Même si la dilution est appropriée, il est possible qu’au niveau des transitions entre les différentes couleurs Candy vous ayez une sorte de ternissement.
Pour supprimer cet effet, je pulvérise un voile fin de « retarder » Hikari pur.

Ma seconde astuce va concerner l’aspect final que vous souhaitez donner à votre sofubi. De base, les peintures HIKARI Toys for Soft PVC ont un rendu satiné. Pour donner un aspect mat à votre sofubi, appliquez une couche de Medium HIKARI et le tour et joué !

Enfin, deux conseils pour la phase de réassemblage du sofubi.
Tout d’abord : de la patience ! Même si les peintures HIKARI Toys for Soft PVC sont très rapidement sèches au toucher (quelques minutes), attendez au moins 24h pour qu’elles soient sèches à cœur avant de remonter votre sofubi.
Et ensuite : de la modération ! Les peintures HIKARI Toys for Soft PVC sont certes flexibles et résistantes mais elles n’en sont pas moins thermosensibles. Donc un chauffage de la pièce à une température trop élevée risque d’avoir l’effet opposé de celui recherché : certes vous allez très vite ramollir le vinyl peint mais vous risquez aussi de commencer à faire fondre la peinture et l’endommager quand vous allez ré-emboîter les pièces.

Sofubi réalisés avec les peintures HIKARI Toys for Soft PVC

> Merci Stéphane pour toutes ces informations ! Je pense que les lecteurs du blog sont désormais parés s’ils souhaitent se lancer dans la peinture de sofubi !

Etre un builder de PLAMO : peinture et modelisme plastique GUNDA-GUNPLA

Etre un builder de PLAMO : peinture et modelisme plastique GUNDA-GUNPLA

Stardustcolors vous a présenté le modélisme sur jouet PVC (SOFUBI) , le modélisme sur modèles radiocommandé (LEXAN), le modelisme des miniatures et figurines, et voici aujourd’hui une autre famille du modélisme : le GUNPLA ou modèlisme GUNDAM. Là aussi les peintures interviennent pour personnaliser les pièces de robots miniatures.

 

Plusieurs types de peintures peuvent être utilisées pour le monde du GUNDAM :

►Les peintures aérographe solvantées pour PVC : Gamme HIKARI Toys

►Les peintures aérographe acryliques à l’eau : Gamme Stardust Pro

►les peintures aérographes acryliques à l’eau pour plastiques : Gamme HIKARI RC

 

Tout d’abord qu’est-ce que le PLAMO ? une Arme de guerre ? Non non …… Le terme PLAMO est un terme contractif de Plastic Model. Cela désigne les maquettes plastiques à dégrapper, pour lesquelles on n’a pas besoin de colle ni de peinture pour avoir un résultat fini.

Ce hobby s’est démocratisé avec « l’anime Mobil Suit Gundam » en 1979, ce qui a donné une variante de GUNPLA . Cela design notamment les plamo de GUNDAM. Après il y a un abus de langage, car on dit « gunpla » pour tous les plamos…… « je bataille régulièrement sur ça…. » nous explique André (@aivon_lepgm ) , spécialiste du modélisme PLAMO

Pour le montage des différentes figurines de modélisme GUNDAM, il y a une notice avec le numéro des pièces et chaque lettre de chaque grappe..

 

Pour le montage, une paire de pinces de précision, une lime en verre, font le travail dès le début. Il faut éviter le matériel bas de gamme quand même !

Sur la photo du dessus, on peut observer une pince Dspiae (rouge), une pince Tamiya (noire) et une pince no name. Il y a aussi une lime Raser plus de chez Gunprimer. (c’est du haut de gamme.)

Après, pour ce qui est de la découpe, du montage, il suffit de faire un tour sur YT où il y a déjà tellement de vidéo là-dessus…

Pour ce qui est du résultat final, on a le choix, soit le laisser comme le kit le prévoit à la fin, avec les stickers et autres décals, soit les peindre. Et pour ce faire, il existe tout un tas de peintures, mon choix, c’est porté sur la Stardustcolors, une marque française. (j’ai fait mes deux vidéos YT et Instagram dessus pseudo Aivon_Lepgm.)

Interview d’André, Spécialiste du modelisme PLAMO

►André, avez-vous une idée de combien de passionnés de la pratique du GUNPLA/PLAMO sont recensé en France et dans le monde ? Quel est le pays où cet art est le plus répandu ?

Houlà réponse difficile, je pense même qu’il n’y a aucun chiffre officiel dans ce hobby. Dans le sens où il n’y a aucune fédération ,( il y a des associations) ou autre pour le recensement. Mais je sais de source que Bandai a écoulé plus de 500 millions d’exemplaire à travers le monde.

C’est sans surprise que, le continent asiatique est le must have. C’est eux qui ont le plus gros potentiel, un expert en custom chez nous c’est l’équivalent en un débutant chez eux (c’est une autre dimension là-bas). Le Japon remporte la palme des ventes, limite, a ce seul pays cela fait les ventes du reste du globe !

►Qu’est ce qu’un Nakamas ?

Ahahah, je dis toujours dans mes vidéos «  bonjour les nakamas », cela vient de mon Univers manga, et notamment One piece : ou un nakama , est un membre d’équipage qui est devenue plus que cela , qui fait partie de la « famille ». Sinon cela vient du Japonais :

signifie collègue, compatriote, compagnon, ou camarade.

►Quels sont les matériaux qui constituent en général les différents modèles en plastique Gundam ? Quel type de plastique exactement ?

Le milieu du plamo est constitué de plastique, et notamment de l’ABS et du polystyrène,

►Est-ce que vous réalisez des Plamo aujourd’hui grâce a l’impression 3D ?

Je réalise juste les supports pour mes plamos, mais on trouve énormément de pièces sur différents sites pour cela. Mais peut être que un jour oui, s’il me manque une pièce ou pour un gros custom pourquoi pas.

►Dans le domaine de la peinture GUNPLA, utilise-t-on plutôt des peintures solvantées ou les peintures Hydro lorsque l’on souhaite personnaliser les pièces ?

Cela dépend du builder, car certains ne vont voir que par les peintures solvantées, car leur qualité est quand même supérieures aux « hydros », mais nettement plus nocive. Et à contrario, certains préfèrent l’hydro, pour la simplicité d’utilisation, de nettoyage, le coté sans odeur.

Moi je suis adepte des deux, je n’ai pas de préférénce là-dessus. Car les deux offrent des choix équivalent.

►Pour la finition des peintures sur GUNPLA, est-ce que sont préférés le vernis brillant ou le vernis mate ?

Tout dépends du rendu, on a tendance à vernir en brillant avant l’application de panel line (jus d’enamel pour accentuer les ligne), pour faciliter l’application et protéger les pièces (car le plastique de bandai peut fissurer avec l’emploie de panel line. En gros, tout dépend de ce que le Builder veut faire.

►Quels sont les teintes que vous préférez pour personnaliser vos modèles de GUNPLA ?

J’aime bien les effets caméléons, mais ça c’est mon côté : « je kiff fast and furious tokyo drift » ( ahahaha). J’aime toutes les teintes, je ne suis pas très difficile là-dessus, l’avantage de notre hobby c’est cette énorme liberté à faire ce que l’on veut assez facilement, sans gros espace, et avec les peintures que l’on veut. J’ai vraiment aimé les peintures que j’ai utilisé de chez Stardustcolors, je trouve que la simplicité d’utilisation nous fait gagné du temps. Et ça ce n’est pas négligeable.

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